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La balle du riz pour produire de l’électricité, le recyclage proche de la perfection

Balle de riz, photo Frédéric Douard

Un article Green & Vert du 26 septembre 2011

Au Cambodge, un grand producteur de riz a mis en service une centrale électrique qui fonctionne avec les déchets de la production de la céréale. Elle va alimenter les moulins à riz de la société dans un premier temps, avant peut être d’éclairer les habitants des villages voisins.

Golden Rice a investi 2 millions de dollars dans cette centrale électrique aux biocombustibles. L’installation fait brûler la balle du riz pour produire de l’électricité. Celle-ci va justement être utilisée par les moulins, consommateurs pour le processus de séparation de la graine avec la balle. Le manager général de Golden Rice Chan Vuthy s’explique :

Pour la première fois, on va directement fournir de l’électricité à nos industriels. Dans le futur, on pourra sans doute alimenter les villages des environs.

La centrale consomme 5 tonnes de balles de riz par heure, pour fournir 3MW. Les moulins de la société ont des besoins cumulés de 2,5 MW environ. La capacité installée devrait donc permettre d’augmenter la production, selon Chan Vuthy :

Nous produisons du riz principalement pour les marchés européens, aussi un peu pour l’Asie. On espère que notre productivité va augmenter dans les années qui viennent. La nouvelle installation électrique devrait nous permettre de doubler nos exportations tout en réduisant la facture énergétique.

On gagne donc sur les deux tableaux : économique et environnemental. Les responsables politiques en sont conscients et ont félicité la société pour sa volonté d’utiliser des biocombustibles. Le ministre de l’Industrie Meng Saktheara a ainsi été dans le sens des déclarations de Vuthy :

Je pense que les exportations vont augmenter, notamment avec une compétitivité améliorée grâce à la réduction des coûts énergétiques. Nous devons saisir cette opportunité pour augmenter le revenu des producteurs et de tous les intervenants de la filière.

>> Voir une vidéo en anglais international sur l’ensemble du processus :

phnompenhpost.com

Source : Green & Vert le 26 septembre 2011