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Lancement du Groupement d’Intérêt Scientifique « Biotechnologies Vertes »

Jeunes plants de tournesol, photo Frédéric Douard

Les plantes de demain devront répondre aux besoins d’une agriculture productive et écologique, pour l’alimentation humaine et animale, et les nouvelles filières du carbone renouvelable. Le groupement d’intérêt scientifique (GIS) « Biotechnologies Vertes » a ainsi pour but de créer les technologies et compétences, et de produire les connaissances nécessaires pour le développement de variétés innovantes. Il s’appuie sur un très large partenariat public-privé, réunissant organismes de recherche, sociétés semencières, représentants de filières, instituts techniques et pôles de compétitivité.

Le GIS « Biotechnologies Vertes » a tenu le 29 juin 2011 sa première réunion et a élu comme président François Houllier, Directeur général délégué sciences de l’Inra et comme vice-président, Pierre Pagesse, Président du groupe Limagrain.

Le secteur scientifique international en matière de connaissances du végétal est en pleine évolution et l’agriculture mondiale doit relever plusieurs défis qui supposent des avancées majeures dans l’amélioration des plantes, pour lesquelles les biotechnologies vertes joueront un rôle essentiel. Le groupement d’intérêt scientifique (GIS) « Biotechnologies Vertes » encouragera le dynamisme de la communauté scientifique française dans le domaine des biotechnologies végétales, en favorisant une vision globale des travaux menés en France et une mutualisation de moyens entre de nombreux acteurs publics et privés. Il permettra de produire des connaissances et des outils, et de développer des compétences pour améliorer les espèces majeures d’intérêt agronomique.

Le GIS se mobilise sur quatre objectifs stratégiques pour les futures variétés végétales :

  • l’adaptation de l’agriculture aux changements globaux : produire plus et mieux grâce à la réduction des intrants et des traitements phytosanitaires, la résistance aux maladies et aux ravageurs, la lutte contre les adventices,
  • la meilleure utilisation de l’eau et des ressources minérales : efficacité de l’utilisation de l’azote, la tolérance à la sécheresse,
  • l’amélioration des rendements et de la qualité des récoltes dans des conditions de hautes performances économique et environnementale,
  • l’adaptation des plantes à de nouveaux usages, l’amélioration de leur aptitude à une utilisation comme source de carbone renouvelable ou de macromolécules complexes en tenant compte des exigences environnementales et de l’interaction avec les processus de transformation.
Le GIS « Biotechnologies Vertes » s’appuiera sur des plateformes technologiques d’envergure internationale (séquençage, phénotypage, bioinformatique, ingénierie cellulaire, ressources génétiques et génomiques), existantes ou à créer, et mutualisant les moyens technologiques de pointe nécessaires aux recherches menées.
Il construira des projets de recherche précompétitifs, ayant une finalité de mise en accès public rapide des données générées, et des projets de recherche appliqués, ayant pour objectif de générer des résultats directement exploitables par les partenaires privés engagés dans ces projets. Différents régimes de partenariat sont prévus selon le poids relatif des investissements des membres publics et privés, visant à associer diffusion large des connaissances et avantages pour les acteurs qui ont investi dans la recherche. Pour la protection des variétés qui seront issues des travaux du GIS, tous les membres privilégieront le certificat d’obtention végétale, qui permet à un sélectionneur d’utiliser une variété existante pour en créer une nouvelle.
Enfin, en liaison avec les établissements d’enseignement supérieur, le GIS Biotechnologies végétales s’impliquera dans des actions de formation pour répondre aux besoins des partenaires publics et privés. 

Une des premières actions menées par le GIS est la labellisation et la mise en œuvre des deux projets sélectionnés dans le cadre des Investissements d’Avenir : Breedwheat et Amaizing. Projets de recherche à long terme, ils ont pour objectif d’améliorer la compétitivité de l’agriculture française en créant de nouvelles variétés de blé et de maïs pour une production durable, en s’appuyant sur des connaissances approfondies et des technologies de pointe en génomique, génétique, physiologie et biotechnologie végétale.

« Biotechnologies Vertes » fait suite au réseau Génoplante

Créé en 1999, le réseau Génoplante a permis en 10 ans à la recherche française de se placer au plus haut niveau européen et international. Le GIS « Biotechnologies Vertes’ poursuit cette ambition en donnant les moyens de développer des programmes d’envergure, à la hauteur des initiatives internationales en biotechnologies végétales. Il prolonge l’esprit de coopération public-privé en l’élargissant en termes de partenariat et de thématiques, et permettra de renforcer la compétitivité du secteur agricole et celle des activités de création et production de semences.

Liste des membres :

  • Instituts de recherche publics : CEA, CNRS, CIRAD, INRA, IRD
  • Filières : Sofiprotéol, Arvalis, CETIOM, Invivo, Roquette Frères
  • Semenciers : Agri-Obtentions, Biogemma, Caussade semences, Euralis, Florimond Desprez, GNIS, Maïsadour, Momont, RAGT, Syngenta, Vilmorin
  • Pôles de compétitivité : Végépolys, Céréales Vallée, Agrimip Innovation
  • Autres : AELRED, Génoplante Valor

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Source : INRA le 8 juillet 2011