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Un pilote de gazéification & méthanation de 20 MW à Göteborg en Suède

Centrale de Rya à Göteborg

La compagnie d’énergie de la ville de Göteborg en Suède va mettre en place  cette année une usine de gazéification dans le cadre de son projet GoBiGas20MW.

Cet investissement de démonstration de 30 millions € sera opérationnel début 2013.

Le projet GoBiGas20MW est focalisé sur la production de syngaz ou gaz de synthèse obtenu par gazéification du bois. Cette unité sera construite en deux étapes et commencera par l’installation et l’exploitation d’un pilote industriel de 20 MW dans le but de valider le concept.  Le projet sera conduit par une société spécialement créée à cet effet et détenue principalement par Göteborg Energi AB, la compagnie locale de production d’énergie. La construction, qui durera de 2001 à 2013, se fera sur le site de l’actuelle centrale de chauffe de Rya à Göteborg. Par la suite, une unité de taille commerciale d’une puissance de 100 MW devrait prendre le relais et fonctionner 8000 h/an.

C’est l’équipementier finlandais Metso qui a été retenu pour la fourniture de la technologie. La solution qui sera mise en place est sous licence Repotec, l’entreprise  autrichienne qui teste depuis des années la célèbre usine à gazéification & méthanation de Güssing en Autriche. Comme dans les évolutions testées à Güssing, le gazogène utilisera des granulés et plaquettes de bois sec, le système produira du biométhane qui sera injecté dans le réseau de distribution existant.

“Nous percevons un énorme marché potentiel en remplacement des énergies fossiles et notre mission est de montrer que la gazéification peut jouer un rôle important dans la fourniture de gaz de réseau”, a déclaré Åsa Burman, le pdg de GoBiGas. “La qualité de la gazéification est essentielle pour le succès du projet et avec les équipements choisis, nous sommes maintenant capables d’atteindre notre but, à savoir de remplacer le gaz naturel par du gaz de synthèse d’origine renouvelable”.

Frédéric Douard, Bioénergie International

1 réponse
  1. Vanmeulebroucke Guy dit :

    Développement Durable et EnR !

    La catastrophe qui frappe le Japon,le prix et la raréfaction du pétrole,l’utilisation et la spoliation pour la mise en valeur de millions d’hectares de terres cultivables alimentaires de par le monde destinées à l’industrie de l’agro-carburant,(huile de palme,de soja,de colza….),l’implantation sur des terres agricoles de centrales photovoltaïques,une gestion des déchets ménagers et des entreprises basée sur l’enfouissement,l’exploration du gaz de schistes, doivent conduire les élus locaux et responsables économiques à entreprendre une véritable politique durable des énergies renouvelables en fonction des ressources locales,du choix des techniques,des coûts globaux et des performances.

    La diversité énergétique renouvelable est nécessaire et l’électricité ne doit pas être privilégiée systématiquement au détriment du biogaz que ce soit pour les besoins domestiques ou de carburant. La FRANCE dépend aussi des importations de gaz et le biogaz d’aussi bonne qualité issu de la méthanisation peut être injecté dans le réseau comme servir localement pour ce que l’on appelle les flottes captives (bus, bennes à ordures, véhicules des collectivités locales) mais aussi pour les véhicules particuliers ou d’entreprises.

    Il est regrettable que pour le projet CANOPIA (ailleurs que sur le site de BATZ)le syndicat BIL TA GARBI n’est pas privilégié le biocarburant par opposition d’ailleurs au syndicat BIZI GARBIA qui gère le principal site d’enfouissement du PAYS BASQUE et qui utilise pour ses bennes du biodiesel issu de la culture du colza.

    Le PAYS BASQUE dispose de diverses ressources renouvelables potentiellements valorisables.La quantité minimale de déchets enfouis est de l’ordre de 100000 tonnes an valorisables par la gazéification et toutes les études confondues estiment à 1800 kw/h la puissance énergétique produite par tonne,soit l’équivalent moyen pour plus de 20000 foyers.Ce qui est faisable pour le PAYS BASQUE peut se faire ailleurs.

    La diversité c’est aussi l’utilisation de la biomasse notamment forestière y compris les chutes et résidus de la filière bois qui se développera de plus en plus par les procédés de gazéification-méthanisation et l’injection du gaz naturel de synthèse dans le réseau ce qui est plus logique que de bruler du gaz pour produire de l’électricité.

    La gestion durable et raisonnée de la filière bois est déjà mise en œuvre par les professionnels avec des coupes et implantations d’espèces diverses plus adaptées.La tempête Klaus dans les LANDES qui a fait d’énormes dégâts et portée un grave préjudice aux sylviculteurs démontre une fois de plus l’absence volontaire des pouvoirs publics en matière de développement énergétique renouvelable aux profits du nucléaire et des importateurs de pétrole et de gaz .

    Tout ce bois de pin n’a pas été perdu pour tout le monde et même si le port de BAYONNE voit son activité en hausse,les grands gagnants sont les destinataires de ces exportations qui ont trouvés là une matière première énergétique supplémentaire du fait de leur avance dans l’utilisation de la biomasse,tout en considérant que d’autres techniques sont plus adaptées que les centrales thermiques traditionnelles.

    Les chiffres fournis par la CCI de BAYONNE sont très instructifs :

    « BOIS TEMPÊTE : En janvier 2009, la forêt des Landes s’est trouvée décimée par la tempête Klaus. Une partie des grumes de pin a été exportée par les installations du port de Bayonne. Le trafic à fin 2009 atteignait 674 636 tonnes, grâce notamment à l’ensemble des moyens mis à disposition des professionnels sur le port. En 2010, les exportations ont gagné en importance pour dépasser le million de tonnes (1 069 409 T) à fin décembre de cette année pour une augmentation de 58,52 % par rapport à 2009. Utilisé en quasi totalité comme bois énergie, les exportations se sont faites vers les pays suivants : • Allemagne : 639 471 T. • Finlande : 170 338 T. • Belgique : 139 480 T. • Portugal : 80 330 T. • France, Pays Bas : 39 093 T. »

    Les spécialistes estiment qu’en moyenne 2,5 à 3 tonnes de bois sec = 1 Tep, soit une énergie de :11600 kw/h, de quoi faire rêver.Sans aller jusqu’à de tels tonnages,il n’en reste pas moins que le choix et le développement des énergies renouvelables sont des atouts supplémentaires pour l’activité économique et sociale sous réserve que les pouvoirs locaux en assurent une gestion d’intérêt général pour les collectivités et les usagers-contribuables !


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