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La Tunisie veut passer de 3 à 30% d’électricité renouvelable d’ici 2030

Une information de l’agence Ecofin du 23 novembre 2016

Digesteur de l'unité de valorisation des déchets organiques de Bir El Kassaa, photo Menel Ben Ammar

Digesteur de l’unité de valorisation des déchets organiques de Bir El Kassaa, photo Menel Ben Ammar

La Tunisie compte faire passer la part des énergies renouvelables dans le mix électrique, des 3% actuels à 30% d’ici à 2030, réduisant ainsi sa dépendance au gaz qui fournit, pour le moment, l’essentiel de l’électricité consommée. Pour cela, la Société tunisienne de l’électricité et du gaz (Steg) réalisera plusieurs projets de construction de centrales d’énergies renouvelables.

Ainsi, une centrale photovoltaïque d’une capacité de 10 MW sera installée à Tozeur, d’ici 2017, tandis que sept sites potentiels sont actuellement en étude pour accueillir 60 MW de centrales photovoltaïques supplémentaires. Une capacité qui pourrait s’étendre jusqu’à 300 MW, selon les prévisions du projet.

D’ici à 2021, la société prévoit également de mettre en place trois centrales éoliennes d’une capacité totale de 300 MW. La centrale de Tbaga à Kébili aura une capacité de 80 MW et s’achèvera en 2019 ; celle d’El Kef à Médenine aura une puissance de 100 MW et entrera en service en 2020 tandis que les 120 MW de la centrale de Jbel Abderrahmane, à Nabeul, sont attendus pour 2021.

Une centrale hydraulique d’une capacité de 400 MW est également prévue pour être construite à Oued El Melah, d’ici 2025.

La Steg envisage enfin, selon Hassen Marzouk, son chef de service de l’efficacité énergétique, un projet d’alimentation de l’ensemble de ses bâtiments grâce au solaire. Un projet qui nécessite une puissance électrique de 1,8 MW, selon le responsable.

Gwladys Johnson, agence Ecofin le 23 novembre 2016

Ajoutons à cela, même si ce n’est pas évoqué dans cet article, que la Tunisie dispose d’une ressource importante en bois, en sous-produits agricoles et en déchets combustibles pouvant alimenter des centrales à biomasse solide non intermittentes, ainsi que de grandes quantités de biomasses fermentescibles à même également d’alimenter des petites unités de cogénération, d’électricité et chaleur ou électricité et froid. Frédéric Douard.

>> Voir une présentation détaillée de l’Unité de valorisation des déchets organiques de Bir El Kassaa (Cogénération biogaz)