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Visite du pilote de torréfaction d’Orbe pour Energie Bois Suisse

Visite du pilote de torréfaction de la biomasse à la technopôle d'Orbe, photo EBS

Visite du pilote de torréfaction de la biomasse à la technopôle d’Orbe, photo EBS

Pour la première fois dans l’histoire Energie-bois Suisse a tenu son assemblée générale en Suisse romande de l’association. C’est la Haute École d’Ingénierie de Gestion du Canton de Vaud (HEIG-VD), à Yverdon, qui a accueilli la manifestation. Outre la partie consacrée aux statuts, au cours de laquelle deux nouveaux membres du Conseil d’administration ont été élus, l’assemblée a pu entendre plusieurs présentations intéressantes et réaliser des visites.

Avant cette réunion du 9 juin 2016, les 70 membres participants ont eu l’opportunité de voir l’installation pilote de torréfaction de la biomasse à Tecorbe (TORPLANT), le technopôle de l’environnement situé à Orbe. Sous la direction du professeur Jean-Bernard Michel, une équipe travaille au développement d’un procédé visant à augmenter la densité énergétique du bois de chauffage de 30 % dans le cadre d’un projet commun avec la HEIG-VD et la société Granit Technologies SA.

Par la suite, le président Konrad Imbach a souhaité la bienvenue à l’auditoire avant d’ouvrir la séance. Le directeur désigné Andreas Keel et les nombreuses activités de l’association dans les différentes régions ont entre autres été présentés et le budget a été adopté. De plus, deux nouveaux membres ont été élus au comité : Markus Heitzmann et Markus Gabriel. Pour conclure, le président a honoré et remercié Hans-Jürg Schmid, entrepreneur visionnaire et membre de longue date du comité d’Energie-bois Suisse, pour les services rendus.

En seconde partie, Roger Röthlisberger, professeur responsable de la filière Énergie et technologies de l‘environnement, a exposé les derniers résultats de recherche sur les émissions gazeuses des chauffages au bois avant de présenter les locaux du laboratoire.

Pour en savoir plus sur le projet TORPLANT : www.heig-vd.ch

www.energie-bois.ch

1 réponse
  1. Energie+ dit :

    Ce serait bien que les différentes sociétés concernées soulignent vraiment les avantages et inconvénients respectifs précis de leurs techniques, car ils sont quelque peu sur des ressources et marchés concurrents avec des approches techniques différentes et ce n’est pas négligeable au final vus les volumes dans le temps, surtout si l’on considère que la combustion n’est pas la meilleure valorisation possible des toutes les biomasses qui trouvent de plus en plus d’autres applications plus durables dans de nombreux domaines !

    Green Research (France) tranforme les « déchets verts » des multiples centre de collecte des collectivités en granulés via « gazéification » :

    https://www.wiseed.com/fr/startups/green-research

    Zeta Pellet (France) similaire mais avec une technique de compression qui génère le chauffage : Elagages urbains et nettoyages des bords de route – Déchets verts de tailles et de tontes, feuilles, rebut de bois coupés – Troncs et branches d’arbres divers – Broyats de végétaux divers – Résidus de taille d’arbustes et de haies issus de jardins publics et privés

    http://www.zetapellet.com/collecte_fr.html

    Granit Technologies (Suisse) filiale d’une holding FAL Holdings (Arabie Saoudite) traite la biomasse ligno-cellulosique (rémanents forestiers, déchets verts, résidus de méthanisation, de l’agriculture ou de l’horticulture…) avec un système de « torréfaction » (Torplant)

    http://www.granit.net/typo3/index.php?id=55

    Les 3 sont donc sur une ressource globalement similaire

    Pour transformer une tonne de broyat de végétaux provenant également de l’entretien des espaces verts urbains et périurbains, en pellets, une machine ZETA va consommer 100 kWh électriques, soit 6000 gr de CO2. D’une tonne de végétaux, ils obtiennent en moyenne 600 kg de pellets prêts à servir de combustible.

    ZETA a développé une technologie innovante dans laquelle le broyage des déchets et leur séchage (grâce au niveau de chaleur généré par le broyage) se font dans la même phase. Cela nécessite un investissement matériel plus important, et cela donne une limite à la cadence de production.

    Afin d’assurer une meilleure capacité de production et un investissement moins important, la configuration technique choisie par Green research est basée sur le découplage du séchage et du broyage. Ils sèchent les déchets en récupérant de la chaleur fatale (perdue si pas valorisée) issue de systèmes industriels extérieurs au process strict de granulation. C’est une partie de leur innovation.

    ZETA cible les chaudières de moyennes ou fortes puissances adaptées à des moyennes collectivités (office HLM, lycée, piscine, centre hospitalier par exemple etc) ou des industriels (serres d’horticulture par exemple).

    Green Research cible au contraire le marché domestique et les petits collectifs (petits bâtiments / chauffages de petites puissances).

    ZETA propose sous sa marque Zetech Pro des chaudières hybrides et polycombustibles et s’assure avant tout que ses agropellets sont compatibles avec ses propres chaudières.

    Green Research souhaite au contraire rester dans une démarche de modèle plus « ouvert », avec des granulés normés et compatibles avec un maximum de poêles/chaudières domestiques, afin de garantir l’écoulement des pellets sur ce marché domestique.

    Les agropellets ZETA sont certifiés conformes à la norme permettant leurs usages avec des systèmes de chauffage de moyenne ou forte puissance, là où Green Research vise la norme permettant l’usage des agropellets avec des systèmes de chauffage de particuliers.

    Granit utilise les mêmes ressources mais traite dans de plus grosses unités plus centralisées.

    On peut en déduire que le modèle Zeta un très bon rendement sans pollution mais reste à comparer la qualité des granulés.

    Green Research utilise de la chaleur perdues avec des petites unités de gazéification (température élevée mais perdue et oxydation partielle) décentralisées, donc la aussi très bon rendement et qualitée assurée. Reste à trouver des sites où la chaleur est perdue ce qui devrait exister de moins en moins avec la cogénération qui enfin se développe en France type Enertime ou transfert d’énergie type Ecostock d’Eco Tech Ceram.

    Granit technologies opte pour une bonne qualité également mais une relative perte d’énergie à la torréfaction (température entre 100 et 300° et milieu inerte) alors que la société pourrait utiliser de la chaleur perdue.