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Les déchets ménagers de l’Ile de Man servent à produire de l’énergie

Unité de valorisation énergétique sur l’Ile de Man, photo SITA UK

Unité de valorisation énergétique sur l’Ile de Man, photo SITA UK

Située au large de la côte nord ouest de l’Angleterre, l’île de Man, à peine 52 km de long sur 22 km de large, compte près de 80000 habitants. Sorte de «micro-Etat, cette dépendance de la Couronne britannique dispose de son propre gouvernement, de sa propre monnaie et même de sa propre langue ! Son parlement en deux chambres est réputé pour être le plus vieux du monde. Cette île affiche une croissance continue depuis un quart de siècle (2,5% en 2012). Manifestant le souhait logique que cet Eden perdure dans le temps, les autorités locales se sont ainsi mobilisées afin de mettre sur pied une politique environnementale cohérente et performante. A la fin des années 90, le gouvernement de Man a revu sa stratégie de gestion des déchets et s’est tourné vers SITA pour l’aider à développer des solutions pour les déchets résiduels, en intégrant le principe d’économie circulaire. 

L’objectif des autorités de l’Ile de Man consiste à réduire la quantité de déchets destinés à être enfouis sans aucun traitement et de privilégier le recyclage et la valorisation énergétique. Afin d’y parvenir, un contrat a été signé avec SITA, pour la conception, la construction ainsi que l’exploitation d’une installation de valorisation énergétique des déchets. Inaugurée en 2004, l’unité de valorisation de Richmond Hill est composée de deux lignes d’incinération qui traitent les déchets ménagers et industriels de l’île. Respectivement dotées d’une capacité de traitement de 60 000 et de 5000 t/an, ces lignes brûlent les déchets à plus de 850°C. Les gaz issus de la combustion sont également traités à une température de près de 1000°C. L’unité respecte ainsi les seuils imposés par la réglementation européenne qui vise à contrôler les résidus et la pollution de l’air ainsi que l’empreinte carbone du site. Certifié ISO 14001, ISO 9001 et ayant obtenu l’agrément du standard européen EMAS, le système de management environnemental SITA se révèle ainsi être le fer de lance de la nouvelle économie verte et circulaire qui s’imposera inévitablement dans les décennies à venir.

Outre la valorisation des déchets ménagers, SITA se charge des résidus qui nécessitent un soin et un traitement particuliers, tels que les déchets médicaux, les huiles usagées ou encore les résidus toxiques. La valorisation énergétique permet au site de produire 10% de la consommation de l’île en électricité. En 2011, plus de 52000 tonnes de déchets ont été traitées. De sorte que le centre de Richmond Hill peut se féliciter d’être désormais la seconde source d’énergie de l’île. Le centre a également mis en place plusieurs initiatives visant à réduire sa propre consommation d’énergie. Une détermination couronnée de succès puisqu’en 2011 celle-ci a été réduite de plus de 17%. Ces résultats lui ont permis d’exporter la même année plus de 24 000 MWh! En clair, pour une tonne de déchets traitée, ce sont 0,5 MWh qui sont exportés. L’unité de valorisation de Richmond Hill est l’un des premiers sites de ce type au Royaume-Uni. Depuis, d’autres sites sont en développement sur le territoire, l’un à Binn Farm en Ecosse (unité de valorisation) et un autre dans le sud-ouest de Londres, à Mitcham (un centre de méthanisation).

Enfin, conscient de l’importance de propager sa vision du « no more waste » ou « zéro déchet », SITA a créé, en collaboration avec le gouvernement de l’île de Man, un centre didactique. Ouvert à toutes et tous, ce musée de l’« Energy from waste » permet de montrer aux habitants de l’île comment leurs déchets sont pris en charge.

Pour en savoir plus : www.sita.co.uk

Source : www.emag.suez-environnement.com