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4 décembre 2014, visite d’un réseau de chaleur au miscanthus en Alsace

Les trois chaudières Guntamatic de 3×100 kW, photo Chambre d’Agriculture d’Alsace

Les trois chaudières Guntamatic de 3×100 kW, photo Chambre d’Agriculture d’Alsace

L’association wallonne ValBiom organise le 4 décembre 2014 à Brumath, en Alsace, la visite du réseau de chaleur communal fonctionnant à la biomasse agricole locale.

Le miscanthus pour réduire les frais de chauffage

Le réseau de chaleur de Brumath fonctionne au miscanthus (herbe à éléphants) produit par les agriculteurs sur la zone de captage de la commune. La contractualisation entre commune et agriculteurs permet de fixer le coût du chauffage d’une multitude de bâtiments publics (hôtel de ville, maison des associations, police municipale, tribunal, médiathèque…) et d’assurer un revenu complémentaire stabilisé aux agriculteurs.

La puissance de la chaufferie collective se monte à 670 kW (3×100 kW biomasse et complément gaz). La consommation de mazout, de l’ordre de 100.000 litres de mazout, est remplacée par la production de 15 hectares de miscanthus localisés en zone de captage.

Le miscanthus : un combustible local au prix maîtrisé

La biomasse produite localement représente une possibilité de maîtriser la volatilité du prix de combustible tout en réduisant la facture énergétique. L’herbe à éléphants, le taillis à courte rotation ou encore le panic érigé sont autant de biomasses bon marché, locales et à faible impact environnemental adaptées à la production de chaleur. Le prix de la biomasse sera négocié entre l’agriculteur et l’infrastructure consommatrice pour que les deux parties soient gagnantes. Ce prix est fixé de manière à ce que la biomasse locale reste compétitive par rapport aux plaquettes forestières par exemple.

Diversification agricole et protection de l’environnement

L’implantation en zone de captage se justifie par les besoins nuls en fertilisation du miscanthus et la quasi absence de tout traitement phytosanitaire, la culture ne souffrant ni de maladies ni des mauvaises herbes. Des études ont montré une réduction du lessivage de nitrates sous le miscanthus, ce qui peut être positif pour la qualité de l’eau. Enfin, la fourniture de biomasse-énergie permet aux agriculteurs de se diversifier et de sécuriser une partie des revenus. Le prix du miscanthus et la vente de matière étant négociés sur une période de 10 ou 15 ans dans un contrat, l’agriculteur ne doit plus se préoccuper de la vente de sa production. Culture tolérante à de nombreux types de sols, le miscanthus est particulièrement conseillé pour des parcelles irrégulières, aux rendements variables ou encore éloignées du siège d’exploitation.

Programme de la journée

La journée a pour objectif de fournir des éléments de réponse aux questions suivantes :

  • Comment le projet a été mis en place (étapes, contractualisation, financement) ?
  • Quel est le retour des agriculteurs et de la commune par rapport à nouveau mode de partenariat?
  • Comment a été organisé l’approvisionnement?
  • Comment concevoir la chaufferie pour l’utilisation du miscanthus ?

ValbiomRendez-vous le 4 décembre : programme et inscription.

Contact : Laurent SOMER – l.somer@valbiom.be

Source : ValBiomag de novembre 2014