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40 années de développement des énergies renouvelables en France

Source SoeS, Ministère du développement durableÀ l’occasion la conférence internationale “Le soleil au service de l’homme” sous l’égide de l’UNESCO et du 40e anniversaire de ce qui a marqué l’entrée de la thématique du développement durable parmi les grandes causes internationales, l’UNESCO, l’ADEME et le CNRS ont organisé une rencontre le 3 octobre 2013 sur le thème “Les énergies renouvelables au service de l’humanité : enjeux actuels et perspectives aux horizons 2030 et 2050”, une occasion de retracer le lent retour de notre société vers les énergies renouvelables, après un court intermède fossile.

En 1973, s’est tenue à Paris la conférence internationale « Le soleil au service de l’homme » sous l’égide de l’UNESCO et qui a marqué l’entrée de la thématique du développement durable parmi les grandes causes internationales. De nombreuses initiatives et études viennent aujourd’hui donner corps à cette volonté de montée en puissance des énergies renouvelables, avec des scénarios à l’horizon 2050 allant jusqu’à prévoir une part majoritaire des énergies renouvelables dans l’approvisionnement énergétique de l’humanité. 40 ans après, on peut mesurer tout le chemin parcouru mais aussi celui qu’il reste encore à faire pour atteindre cet objectif. L’année 2013 marque une année charnière, qui se situe pratiquement à mi-chemin entre le congrès fondateur de 1973 et l’année 2050 – année symbolique pour la réduction d’un Facteur 4 des émissions de CO2 par rapport aux émissions de 1990.

Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) vient de conclure dans son dernier Rapport, le 30 septembre 2013, que la Terre continue de se réchauffer. Les experts climatiques affirment aussi que le niveau des mers va continuer de s’élever et les phénomènes météorologiques extrêmes se multiplier. Les objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) qui définissent un plan d’action global pour le développement, à atteindre d’ici à 2015, démontrent que, deux ans avant la date butoir, nous pouvons faire état de grands progrès. Il reste toutefois de grands défis à relever, notamment en faveur d’un environnement plus durable : les émissions mondiales de CO2 ont augmenté de plus de 46 % depuis 1990, un tiers des stocks de poisson ont été surexploités, la biodiversité recule, plus de 70 000 km2 de forêt disparaissent chaque année en Afrique et en Amérique latine…

Etat des lieux

le bois-énergie est toujours la première source d’énergie renouvelable en France à ce jour. Depuis 1970, les principales évolutions concernent :

  • le développement de l’offre auprès des entreprises/collectivités grâce au programme bois-énergie des années 1990 et au Fonds chaleur depuis 2009 ;
  • la mise sur le marché de technologies performantes et propres.

En 1973, le premier choc pétrolier a favorisé la mise en place de plusieurs programmes – notamment en R&D – à l’origine du développement d’autres énergies renouvelables moins matures. Cependant, pour la plupart d’entre elles, la continuité du soutien apporté par l’Etat ne sera pas assurée, en particulier lors du contre-choc pétrolier. Dans l’ensemble, les politiques de soutien ont été mise en place pour des raisons à la fois économiques et environnementales, surtout à partir des années 2000.

La mise en place du Commissariat à l’énergie solaire (COMES1) en 1978 marque la volonté française d’améliorer le bilan énergétique national avec une première organisation dédiée aux énergies renouvelables. Dans un contexte de choc pétrolier, cet établissement public a alors pour mission de promouvoir une politique énergétique mettant en oeuvre les énergies renouvelables (d’abord solaire puis éolienne, hydraulique et de la biomasse) ainsi que les économies d’énergie. En 1982, l’Agence Française pour la Maîtrise de l’Energie (AFME) prendra le relais et deviendra, en 1992, l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie (ADEME).

En 2011, la production primaire d’énergies renouvelables (électriques et thermiques) s’élevait à 14 % de la production énergétique nationale. Le bois-énergie en représente 46 %, l’hydraulique 20 %, les biocarburants 10 % et les pompes à chaleur 7 %. Les autres filières totalisent les 17 % restants. Dans le cadre de ses engagements communautaires, la France s’est fixée l’objectif de 23 % de la consommation d’énergie issue de sources renouvelables d’ici 2020. En 2011, la part des énergies renouvelables dans la consommation finale d’énergie atteint 13,1 %. Le Plan National d’action en faveur des énergies renouvelables lancé en 2009 vise ainsi à une production supplémentaire issues d’énergies renouvelables de 20MTep. La biomasse pour la production de chaleur et l’éolien, pour la production d’électricité, sont les principaux contributeurs.SoeS, Ministère du développement durable

La France est en 2011 le second producteur et le second consommateur d’énergies renouvelables dans l’Union européenne, derrière l’Allemagne.