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Les professionnels des bioénergies dans l’expectative en Wallonie

La politique du gouvernement wallon en matière de renouvelables passe mal auprès du secteur des énergies renouvelables en Wallonie. Les récentes annonces du gouvernement wallon en matière d’objectifs éolien et photovoltaïque auraient pu constituer une bonne nouvelle pour le secteur, mais comment s’en réjouir alors que les conditions de développement que semble instaurer le gouvernement risquent de compromettre l’atteinte même de ces objectifs. Et qu’en est-il en matière de bioénergies ? Entre incompréhension et inquiétude, le secteur wallon des énergies renouvelables est confronté à un ralentissement inquiétant du développement et aux faillites.

L’annonce du gouvernement wallon de diminuer le soutien à l’énergie éolienne dans le contexte actuel constitue un nouveau coup dur pour un secteur qui se porte mal. Confronté à une surenchère en matière de taxes communales, de mesures de compensations environnementales ou encore d’obligations arbitraires de bridage, les développeurs voient leurs rentrées significativement diminuer. La rentabilité des parcs actuels et la faisabilité des projets futurs s’en trouvent ainsi hypothéquées.

Les entreprises du photovoltaïque attendent quant à elles désespérément la mise en œuvre concrète du nouveau mécanisme de soutien pour le résidentiel, Qualiwatt. Cette situation continuera à miner les carnets de commandes des installateurs et annonce un ralentissement préoccupant de la filière.

L’annonce du gouvernement wallon des objectifs en matière d’éolien (3.800 GWh) et de photovoltaïque (1.200 GWh) illustre, une nouvelle fois, l’absence de considération pour la filière des bioénergies. Les bioénergies font également partie des technologies matures et incontournables pour le développement de la région et l’atteinte de l’objectif wallon en énergies renouvelables (de 8.000 GWh).

Les professionnels des bioénergies réitèrent leur demande de mise en place d’objectifs politiques afin d’offrir la visibilité pour les investissements futurs et d’accélérer la mise en œuvre de la stratégie biomasse-énergie, en cours d’élaboration depuis plus de 2 ans.

La fédération EDORA espère que ces demandes trouveront, sans attendre, un écho percutant auprès des décideurs politiques et que les barrières actuelles seront rapidement levées.