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Le projet Syndiese : biodiesel et biokérozène G2

Dans le cadre du projet Syndièse, qui vise à expérimenter une chaîne complète de production de biocarburants de 2ème génération sur un site unique par voie thermochimique(1), Air Liquide et le CEA ont signé un accord de collaboration pour le développement d’un concept innovant de transformation de la biomasse en gaz de synthèse (ou BtS, Biomass to Syngas), issu de leurs programmes de R&D respectifs. Ce concept innovant correspond à une étape technique importante de la chaîne de production des biocarburants: Collecte puis conditionnement de la biomasse → gazéification de la biomasse → traitement des gaz → conversion des gaz en carburant via la synthèse Fischer-Tropsch.

Dans le cadre de ce partenariat, le CEA développera, sur le site de Bure–Saudron (Haute-Marne et Meuse) et sur le centre CEA de Grenoble, une chaîne de procédés de prétraitement permettant de broyer en poudre fine, mettre sous pression, doser et convoyer de la biomasse solide (résidus de bois notamment). Selon des procédés innovants proposés par le CEA, ce prétraitement mécanique de la biomasse permettra de réduire la dépense énergétique, en comparaison des prétraitements thermiques concurrents comme la torréfaction ou la pyrolyse. La biomasse ainsi pré-traitée sera transformée en gaz de synthèse à partir d’un oxy-brûleur fonctionnant à haute température (1300 – 1400°) avec de l’oxygène à la place de l’air, en cours de développement dans les Centres de recherche d’Air Liquide.

Ce concept innovant sera expérimenté sur une unité-pilote BtS à une échelle de 1 tonne/heure. Dans ce cadre, le CEA, le GIP Haute-Marne et le GIP Objectif Meuse ont signé le 18 avril 2013 un protocole formalisant leurs engagements réciproques suite à la décision du Comité de Haut Niveau du 4 février 2013 d’autoriser le CEA à lancer la phase 1 du projet SYNDIESE-BtS. A l’occasion de ce Comité, Mme Delphine Batho, Ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie avait annoncé que : « l’Etat accompagnera ce projet grâce au programme des investissements d’avenir. »

Cette première phase comprend les travaux de viabilisation et d’aménagement de la zone dédiée au projet à Bure-Saudron, qui débuteront dès le mois de mai 2013, la construction d’un bâtiment qui abritera les équipements technologiques, et la réalisation du programme de R&D associé.

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A propos du projet Syndièse :

Le projet Syndièse vise à démontrer la faisabilité d’une chaîne complète de production de biocarburants de 2ème génération sur un site unique par voie thermochimique. La filière BtL (Biomass to Liquid) permet la production d’un biocarburant de très haute qualité, tant du point de vue du fonctionnement des moteurs que de leurs émissions de polluants, directement commercialisable et est une des réponses privilégiées par l’Union européenne dans sa politique énergétique à l’horizon 2020.

Le démonstrateur Syndièse intègrera dans une même installation, à Bure-Saudron (Haute-Marne / Meuse), les différentes « briques technologiques » de production de biocarburants.

Le projet Syndièse mise sur la conversion à terme de 75.000t/an de biomasse sèche issue de ressources forestières locales, pour une production attendue de 22.000t/an de biocarburant (diesel / kérosène / naphta).

Un enjeu technique important de la filière BtL réside dans l’amélioration des rendements massiques (quantité de matière à l’entrée / quantité de carburant en sortie) qui permet pour un volume de biocarburants produits donné, de réduire la mobilisation des surfaces nécessaires à la production de la ressource. De ce point de vue, Syndièse expérimentera une solution originale pour augmenter le rendement du procédé. Le ratio hydrogène / monoxyde de carbone généré lors de l’étape de gazéification de la biomasse sera amélioré par l’apport extérieur d’hydrogène.

La production de biocarburants de 2ème génération constitue l’une des réponses privilégiées par la France et l’Union européenne aux défis énergétiques des transports à l’horizon 2020. Le choix du site de Bure-Saudron s’inscrit dans les engagements pris en 2006 par les acteurs de la filière nucléaire, d’accompagner le développement économique des territoires qui accueillent le laboratoire de recherche sur le stockage des déchets nucléaires en couche géologique profonde.

Pour en savoir encore plus :