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Chauffage de bâtiments et séchage de maïs à la paille, les chiffres

Infos fiche de cas – Maitrise d’ouvrage agricole – Chauffage de bâtiments et séchage de maïs – Besoins : 850 MWh – Combustible : 235 tonnes de paille de céréales – Chaudière Reka de 800 kW – Réseau de chaleur de 900 mètres – 381 k€ d’investissement – Mise en service : 2012 – Une fiche des Chambres d’agriculture de Normandie.

Guillaume et Patricia Lamier, aviculteurs à Pervenchères dans l’Orne, valorisent désormais la paille produite sur l’exploitation pour le chauffage des bâtiments avicoles et le séchage du maïs. Un choix d’autonomie et d’économie. Découvrez l’installation en chiffres et en images !

Des activités consommatrices d’énergie

Sur leur exploitation de 165 ha dont 75 ha de Maïs grain et 90 ha de céréales, Guillaume et Patricia Lamier élèvent des dindes et des poulets standards dans 6300 m² de bâtiments avicoles. Ils disposent d’un séchoir à maïs pour sécher eux-mêmes leur production.

Ces installations d’élevage et le séchoir représente un besoin en énergie important que G. Lamier estime à 768 MWh utile/an soit l’équivalent de 67 tonnes de gaz propane par an (10 tonnes pour le séchoir et 57 tonnes pour les bâtiments avicoles).

S’affranchir du prix haussier du gaz

Lorsqu’il s’est installé en 1999, Guillaume Lamier payait le propane 450 €/tonne (3.5c€/kWh). Un prix qui n’a cessé d’augmenter pour atteindre 900€/tonne en 2012. Le diagnostic Energie remis par le conseiller Energie de la Chambre d’agriculture et les visites de chaufferies réalisées avec le GVA puis une visite au SPACE ont fait mûrir une réflexion. En 2012, à l’occasion de l’arrêt de la production de bovin viande et du développement de l’atelier avicole, Guillaume et Patricia Lamier font le choix d’installer une chaudière à paille de céréales de 800 kW pour couvrir 100% des besoins en énergie thermique de l’exploitation. La chaudière est équipée d’un système d’alimentation à balle carrée et valorisera la paille des céréales. Un réseau de 900 ml distribue l’eau ainsi chauffée vers les 4 bâtiments avicoles, le séchoir à maïs et la maison.

Photo Chambre d'agriculture de l'Orne

Un changement d’organisation

G. Lamier assure une visite matin et soir à la chaudière pour vérifier son bon fonctionnement et s’assurer de l’absence de mâchefer. Le chargement du convoyeur à balle mobilise 20 minutes tous les 2 jours et le local à cendres est vidé tous les 15 jours. Un entretien annuel est convenu avec l’installateur spécialisé. En contrepartie, le chauffage centralisé supprime l’entretien auparavant effectué sur chaque poste à air chaud. Guillaume et Patricia Lamier ont également pensé à une solution méthanisation. Mais cette solution leur a paru plus complexe à gérer d’un point de vue ressource (trouver un complément au fumier sec de l’exploitation), et moins souple dans leur organisation du temps. Une unité de méthanisation aurait dû fonctionner toute l’année. La chaudière à paille respecte les temps de pause entre les bandes de poulets. Le bois a aussi été rapidement écarté, la ressource en haies de l’exploitation n’étant pas suffisante.

Autonomie et économie : l’installation en chiffres

Guillaume Lamier sur une parcelle plantée en miscanthus

Au total, l’installation (bâtiment, chaudière, réseau, installation) aura coûté 381179 €. L’Ademe et la Région Basse-Normandie ont soutenu l’achat de la chaudière et du réseau de chaleur à hauteur de 22 %. La part restante est financée par un emprunt sur 12 ans à 4%, soit une annuité de 36500 €. Une annuité que l’économie réalisée sur le combustible (47000 €) permet de financer.

Le propane est désormais remplacé par 235 tonnes de paille prélevées sur les 90ha de céréales de l’exploitation. En 2011, Guillaume et Patricia Lamier ont aussi fait le choix d’implanter 8 ha de miscanthus pour la litière des volailles. 4 supplémentaires seront implantés en 2013. Ils assureront un complément au combustible si besoin. Un retour au sol de matière organique est assuré par le compostage de la litière de miscanthus des volailles. Les éléments minéraux P et K, retrouvés dans les cendres y sont mélangés.

Chiffres de l'installation, données Chambre d'agriculture de l'Eure

A propos du mâchefer et des émissions
La paille combustible présente des températures de fusion des cendres entre 700 et 1 200 °C contre 1 000 à 1 400 °C pour le bois. Les cendres peuvent donc fondre dans le foyer et former des blocs durs susceptibles d’endommager la vis d’amenée du combustible. Dans la chaudière choisie ici, une grille mobile dans le foyer permet de les maintenir en mouvement et de les évacuer pour éviter ce problème. Autre particularité, la paille contient du chlore et du soufre qui peuvent former des acides lors de la combustion. Ces acides condensés dans le conduit de cheminée peuvent provoquer la formation de trous. Les chaudières polycombustibles sont donc équipées de conduits de cheminée spécifiques. Les particules sont quant à elles récupérées pars un filtre.

Des énergies fossiles et du CO2 économisés

Sur cette installation, une  unité d’énergie fossile mobilisée permet de générer 73 unités d’énergie renouvelable utile. En effet, l’énergie utilisée à la mobilisation de la paille et son stockage (fioul, fabrication des machines et hangars) représente 10.3 MWh, pour 856 MWh de propane économisé ! En passant de 250 g de CO2 émis par kWh utile à 9 g de CO2/kWh utile, 185 tonnes de CO2 sont aussi évitée annuellement !  L’équivalent des émissions de 95 véhicules parcourant 15 000 km par an !

 Sur vos Agendas

Dans le cadre du Plan avicole ornais, une visite de l’exploitation de G et P. Lamier sera organisée par la Chambre d’Agriculture de l’Orne en juin 2013. Au programme : visite des 3000 m2 de bâtiments avicoles, station de compostage, chaufferie paille, culture de miscanthus. Renseignements et pré-inscription : Elodie Barthelemi, 02.33.31.49.40 

Pour en savoir plus :

Auteur : Isabelle Ghestem, Chambres d’agriculture de Normandie, isabelle.ghestem@agri-eure.com

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