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Vers une analyse et une traçabilité des biomasses énergétiques par spectrométrie

http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/71894.htm

L’Institut pour la valorisation du bois et des espèces arborées du Conseil national des recherches (Ivalsa-Cnr), basé à San Michele all’Adige (Province de Trente), a mené pendant deux ans une étude sur la gestion des biomasses. L’étude publiée dans la revue « Wood Science and Technology » et récemment présentée lors d’une conférence à Trente, a été menée en collaboration avec l’université de Trente, l’Institut des matériaux pour l’électronique et le magnétisme du Cnr (Imem-Cnr), la Fondation Bruno Kessler, le District technologique Trentino et l’université polonaise de Poznan.

Lors de cette étude, des résidus de bois et de cendres issues de la combustion de la biomasse ont été analysés par spectroscopie moyen infrarouge (FT-IR) et par spectrométrie de fluorescence aux rayons X (FRX).

« Les analyses ont permis de vérifier l’absence d’éléments chimiques dangereux », explique Marco Fellin, chercheur de l’Ivalsa-Cnr impliqué dans le projet, « même si près de 16% des matériaux produits à base de bois contiennent des niveaux de chlore, chrome, mercure, cuivre, cadmium et plomb qui dépassent le seuil autorisé par la directive européenne 894 de 2009 ; ce qui prive ces matériaux de la dénomination « bois écologique ».

« Nous avons perfectionné la méthode de spectroscopie proche infrarouge (NIRS), ce qui nous permet de définir une traçabilité des biomasses analysées », continue Anja Sandak ; chercheuse à l’Ivalsa et co-autrice de l’étude. « Nous avons pu ainsi vérifier l’origine de la matière utilisée grâce à un logiciel de modélisation se basant sur une base de données obtenues à partir de nombreux échantillons. La classification du bois par spectroscopie NIR permet d’examiner de manière plus rapide et moins destructive les intrants de biomasse ligneuse sans recourir à des analyses chimiques traditionnelles couteuses. De plus, cette nouvelle méthode est transposable à grande échelle ».

« Actuellement les activités de production d’énergie à partir de biomasses s’intéressent surtout au potentiel énergétique (le pouvoir calorifique) de la matière première, son efficience, sa disponibilité, son coût et sa facilité de manipulation, tandis que l’origine de cette matière première et la présence de substances tierces contaminantes ne sont examinées que de manière sommaire. Mais pourtant, comme le démontre l’étude menée sur des biomasses issues de la combustion, ces derniers points sont importants étant donné le niveau de pollution et la diversité des contaminants que nous avons retrouvés ».

Pour en savoir plus (en italien ou anglais) :

Origine : BE Italie numéro 110 (9/01/2013) – Ambassade de France en Italie / ADIT – http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/71894.htm