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La Roumanie veut réduire le nombre de certificats verts pour le photovoltaïque et la biomasse

Centrale de cogénération biomasse à la Suceava en Roumanie

http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/71775.htm

S’exprimant lors d’une conférence sur l’énergie à Bucarest, le Président de l’ANRE (Autorité Nationale roumaine pour la Régulation de l’Energie), Nicolas Havrilet, a expliqué que le besoin de certificats verts pour soutenir la technologie photovoltaïque n’était peut-être plus un enjeu stratégique, les coûts d’installation ayant été réduits de 50 à 70% pour cette technologie en raison de la concurrence internationale à bas coût, notamment chinoise. Il n’a toutefois pas donné plus de détails sur le niveau de coupures qu’envisagerait l’ANRE, cette idée restant à l’étude, et a précisé qu’aucun changement dans les mesures d’incitation ne sera appliqué avant janvier 2014.

Prenant également la parole lors de la conférence, Rodin Traicu, Secrétaire d’Etat roumain en charge de l’économie, a déclaré que le pays pourrait parallèlement renforcer la part du charbon dans la production d’énergie nationale. Ce n’est pas une surprise mais avec un parc de centrales à « énergie fossile » très ancien, certains experts misent davantage sur le développement de centrales au gaz, réputées d’investissement plus léger, et moins polluantes que les centrales au charbon, venir en support aux énergies éoliennes fluctuantes. Toutefois, les études économiques montrent que, vu les coûts du gaz, il n’était pas rentable de construire des installations qui produiraient de manière intermittente et non optimisée par rapport aux besoins du marché.

Les certificats verts roumains sont accordés aux producteurs d’énergie alternatives pour chaque mégawatt produit : éolien, hydroélectrique, solaire, biomasse, biogaz. Ces producteurs peuvent bénéficier d’un bonus s’ils s’impliquent dans l’installation et la mise en service de centrales électriques de cogénération (technique permettant de produire en un seul processus de la chaleur et de l’électricité) afin d’économiser de l’énergie et de lutter contre le changement climatique. Ces certificats délivrés par l’Etat aux producteurs peuvent être vendus à des fournisseurs d’énergie sur un marché spécifique (indépendant du marché de l’électricité). Les fournisseurs d’électricité ont l’obligation d’acquérir chaque année un certain nombre de certificats verts. S’ils ne le font pas, ils doivent payer une amende. Les fonds ainsi récupérés sont reversés au Fonds roumain de l’environnement, qui peut les utiliser pour soutenir les productions d’électricité à partir de sources renouvelables.

La Roumanie compte principalement sur son potentiel d’énergie éolienne dans les régions proches de la mer Noire, qui a déjà attiré des investissements de sociétés telles que CEZ AS. (CEZ). Un récent rapport d’Ernst & Young classe d’ailleurs la Roumanie au 10ème rang mondial pour l’attractivité dans le domaine de l’énergie éolienne. A l’heure actuelle, la Roumanie accorde deux certificats verts pour chaque mégawatt d’énergie éolienne produit et six certificats pour un mégawatt d’énergie solaire. La valeur d’un certificat vert variant de 27 euros à 55 euros, selon les données ANRE. Les certificats verts accordés à l’éolien pourraient également être revus à la baisse d’ici janvier 2015.

Zoltan Nagy-Bege, directeur à l’ANRE, a déclaré que la Roumanie disposera fin 2012 d’une capacité de 100 mégawatts d’électricité produite à partir de centrales solaires. Le potentiel solaire du pays pourrait même être porté à 1.500 mégawatts d’ici 2016 grâce à l’aflux d’investisseur étrangers. Ainsi, « EDP – Energias de Portugal SA » a acquis un portefeuille de projets solaires en Roumanie pour une capacité totale de 60 mégawatts. Selon le journal Ziarul Financiar du 26 septembre 2012, EDP pourrait investir 120 millions d’euros dans ces projets.

Origine : BE Roumanie numéro 21 (19/12/2012) – Ambassade de France en Roumanie / ADIT – http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/71775.htm

2 réponses
  1. 20 décembre 2012

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  2. 12 janvier 2013

    […] La Roumanie veut réduire le nombre de certificats verts pour le photovoltaïque et la biomasse Posté par Frédéric DOUARD le 19 décembre 2012 […]