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Les systèmes énergétiques mondiaux sont très loin d’être écologiquement durables

Pour les dirigeants du secteur de l’énergie et les responsables politiques, il est urgent de faire en sorte que les systèmes énergétiques écologiquement durables deviennent une réalité. Le fossé grandissant sur le plan de l’énergie écologiquement durable menace la croissance économique mondiale et la transition vers un avenir à plus faibles émissions de carbone, selon un classement mondial de la durabilité énergétique par pays publié ce 1er décembre 2012 par le Conseil Mondial de l’Énergie et Oliver Wyman à l’occasion de la Conférence des Nations Unies sur le changement climatique de Doha, au Qatar, Conférence des Parties (COP)18.

«Les entreprises doivent avoir l’assurance que la rentabilité économique de leurs investissements ne sera pas mise en cause par les changements opérés dans la politique énergétique. Les risques associés à la mise en œuvre des politiques publiques sont à l’heure actuelle un facteur déterminant qui freine l’investissement énergétique.»

L’Indice de durabilité énergétique du Conseil Mondial de l’Énergie/Oliver Wyman montre que parmi plus de 90 pays évalués, la plupart sont encore très loin d’avoir mis en place des systèmes énergétiques totalement durables, à un moment où l’approvisionnement en énergie écologiquement durable accuse un net retard par rapport à l’accroissement rapide de la demande mondiale. Le World Energy Trilemma (Trilemme de l’énergie mondiale) fait référence aux difficultés auxquelles sont aux prises les gouvernements en ce qui concerne la fourniture d’une énergie qui soit sûre, abordable et écologiquement viable.

Mark Robson, associé du cabinet Oliver Wyman, et qui est l’un des auteurs du rapport, déclare à ce propos :

« Nous sommes ici en présence d’un problème réel. Nous prenons trop de temps pour créer l’environnement nécessaire au développement de systèmes énergétiques durables. Il est impératif que les décideurs et l’ensemble du secteur énergétique œuvrent de concert en vue de prendre les décisions difficiles qui doivent être prises pour la construction de l’infrastructure nécessaire au soutien de systèmes énergétiques durables qui sont d’une importance cruciale pour la croissance économique future. »

« Les entreprises doivent avoir l’assurance que la rentabilité économique de leurs investissements ne sera pas mise en cause par les changements opérés dans la politique énergétique. Les risques associés à la mise en œuvre des politiques publiques sont à l’heure actuelle un facteur déterminant qui freine l’investissement énergétique. »

Pierre Gadonneix, président du Conseil Mondial de l’Énergie, observe à ce sujet :

« Le message de l’Indice de durabilité énergétique est clair : tous les pays sont confrontés à des défis dans leur transition vers des systèmes énergétiques plus sûrs, respectueux de l’environnement et équitables. Si nous voulons avoir une chance d’assurer une énergie durable pour tous, tout en atteignant l’objectif 2° C (limitation du réchauffement planétaire à 2 degrés Celsius), nous devons véritablement prendre la mesure de l’enjeu. »

Joan MacNaughton, présidente exécutive du rapport sur le « Trilemme énergétique mondial », indique pour sa part :

« Il reste encore beaucoup à faire pour rendre nos systèmes énergétiques durables, mais il y a de bonnes nouvelles. Comme le montre notre Indice de durabilité énergétique, les pays qui utilisent une part plus importante d’énergie à faibles émissions de carbone telles que les énergies renouvelables et l’énergie nucléaire, dans le cadre d’un mix énergétique diversifié, tendent à obtenir de meilleurs résultats. »

Parmi les principales conclusions du rapport :

  • Aucun pays n’est un leader mondial en matière de fourniture d’une énergie sûre, abordable et écologiquement viable.
  • Dans l’Indice de durabilité énergétique du CME/OW, les 10 pays les plus performants sont respectivement la Suède, la Suisse, le Canada, la Norvège, la Finlande, la Nouvelle-Zélande, le Danemark, le Japon, la France et l’Autriche. Toutefois, même ceux qui obtiennent les meilleurs résultats sont confrontés à des défis.
  • Encourager l’utilisation d’une énergie écologiquement viable demeure un problème universel
  • Fournir un accès à une énergie de qualité élevée et abordable reste un défi substantiel pour les économies en développement et émergentes
  • Quel que soit leur stade de développement, les pays sont aux prises avec le problème de la sécurité énergétique
  • Les États-Unis se classent au 12e rang en matière de durabilité énergétique. Ils disposent de l’énergie la plus abordable au monde, mais leur énergie est écologiquement moins viable que celle de nombreux autres pays. »
  • Le Royaume-Uni se classe au 15e rang en matière de durabilité énergétique. Son classement s’est sensiblement amélioré en raison de récents efforts de diversification de son mix énergétique.
  • L’Allemagne se classe au 11e rang en matière de durabilité énergétique, mais n’est que légèrement au dessus de la moyenne en termes d’énergie écologiquement viable.

Le rapport suggère trois recommandations aux responsables politiques quant à la manière d’accélérer les systèmes d’énergie durable dans leurs pays, à partir d’interviews réalisées auprès de 40 chefs d’entreprise et de cadres dirigeants du secteur de l’énergie du monde entier : 1) concevoir des politiques énergétiques cohérentes qui soient coordonnées au niveau régional, et interconnecter les objectifs nationaux industriels, environnementaux et en matière de transport, 2) soutenir des conditions de marché qui attirent les investissements à long terme, et 3) encourager les initiatives qui stimulent la recherche et le développement dans tous les domaines de la technologie énergétique.

Pour consulter la troisième édition du rapport World Energy Trilemma (Trilemme énergétique mondial), l’Indice de durabilité énergétique du Conseil Mondial de l’Énergie/Oliver Wyman, et regarder les vidéos, rendez-vous sur le site www.oliverwyman.com/world-energy-2012.htm.

Le rapport World Energy Trilemma de l’année prochaine sera axé sur ce que les responsables politiques doivent obtenir du secteur énergétique. Ces deux rapports seront examinés à l’occasion du Congrès Mondial de l’Énergie organisé par le Conseil Mondial de l’Énergie en octobre 2013.

Contact : Catherine Thomain – Catherine.thomain@oliverwyman.com – +33 1 45 02 32 56. Oliver Wyman est un cabinet mondial de conseil en gestion. Le cabinet est depuis 2010 un partenaire de projets du Conseil mondial de l’énergie pour l’élaboration d’évaluations annuelles des politiques énergétiques nationales.

Le Conseil Mondial de l’Energie (CME) – ou World Energy Council (WEC) – est un réseau impartial de dirigeants et d’experts engagés dans la promotion d’une énergie abordable, stable et respectueuse de l’environnement pour le plus grand bénéfice de tous. Fondé en 1923, le CME est l’organe mondial de l’énergie, accrédité par l’ONU, représentant toutes les activités du secteur et qui comprend plus de 3000 organisations membres, dans plus de 90 pays. Ces membres sont tant des gouvernements que des sociétés privées ou publiques, des universités, des ONG et toutes parties prenantes liées à l’énergie. Le CME contribue aux stratégies énergétiques mondiales, régionales et nationales en organisant des événements de haut niveau, en publiant des études et en poursuivant son travail d’échange et de collaboration à travers son vaste réseau, dans le but de faciliter le dialogue sur les politiques énergétiques. Pour de plus amples informations, rendez-vous sur le site www.worldenergy.org.

 

1 réponse
  1. 2 décembre 2012

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