Lien de bannissement

Les distributeurs de gaz Energinet.dk, Fluxys Belgium et Gasunie s’engagent vers un gaz 100% renouvelable d’ici 2050

Terminal gazier de Fluxys Belgium à Zeebrugge

Les entreprises d’infrastructures gazières indépendantes Energinet.dk (Danemark), Fluxys Belgium et Gasunie (Pays-Bas) ont signé une déclaration conjointe en juin 2012 visant à promouvoir un approvisionnement en gaz 100% neutre en carbone au sein de leur infrastructure d’ici 2050.

Au travers de cette déclaration conjointe, les trois entreprises soulignent leur engagement à faire évoluer leurs systèmes gaziers de manière à pouvoir développer une économie européenne à faible empreinte de carbone pour 2050.

Cet objectif commun pourra être concrétisé en travaillant sur plusieurs options, qui pourront être combinées différemment en fonction de la situation énergétique du pays concerné, tout en œuvrant à l’atteinte de cet objectif partagé d’approvisionnement au gaz à 100 % neutre en carbone.

Energinet.dk, Fluxys Belgium et Gasunie échangeront leur savoir-faire, examineront les possibilités de réaliser des projets de démonstration communs, et faciliteront la mise en place d’un marché efficace de certification du gaz renouvelable en Europe du nord. Les parties encouragent d’autres acteurs à les rejoindre afin de promouvoir le caractère durable du secteur gazier.

Peder Østermark Andreasen, PDG d’Energinet.dk, déclare: « En notre qualité de sociétés d’infrastructures gazières indépendantes, nous jouons un rôle clé dans le développement d’un système énergétique européen qui débouche sur une économie à faible empreinte de carbone. Dans notre stratégie de planification à long terme, notre objectif clé est de concrétiser la vision écologique du Danemark et de l’Europe d’ici 2050. Ce qui nécessitera des coopérations avec d’autres partenaires partageant la même vision.»

Selon Walter Peeraer, CEO de Fluxys Belgium: « Dans les prochaines décennies, les systèmes gaziers auront un important rôle à jouer dans le développement d’une économie à faible empreinte de carbone dans l’Union européenne d’ici 2050. En effet, ceux-ci offrent d’excellentes opportunités pour garantir un approvisionnement énergétique abordable aux citoyens et entreprises européens, tout en facilitant l’augmentation de la part d’énergie renouvelable. »

Paul van Gelder, CEO de Gasunie, affirme: « Le défi ultime consistera à opérer la transition nécessaire sans entraîner de charges financières inacceptables pour les citoyens européens ni compromettre la sécurité énergétique de l’Union européenne. La présence de réseaux gaziers bien développés en Europe contribuera à assurer la complémentarité des énergies renouvelables en croissance.»

D’après ces trois entreprises, l’une des options vers un avenir à faible empreinte de carbone consiste à augmenter la part de ‘gaz vert’ durable (biogaz conforme à la qualité du gaz naturel) dans les infrastructures de gaz. Ce gaz proviendrait, par exemple, de la fermentation de déchets résiduels biologiques et de la gazéification de la biomasse solide. De plus, ces entreprises mentionnent la possibilité de renforcer le potentiel du gaz comme moyen de stockage efficace pour l’énergie durable excédentaire. A titre d’exemple, si on convertit en hydrogène le surplus d’électricité produit par le solaire ou l’éolien, celui-ci peut être stocké dans les réseaux et installations de stockage de gaz. De cette manière, le gaz permettra aux réseaux électriques de faire face aux futurs gros volumes d’énergie durable. Une réduction significative de CO2 pourrait également être obtenue dans le secteur du transport en facilitant le remplacement du pétrole par du gaz naturel: du Gaz Naturel Comprimé (GNC) pour les voitures et du gaz naturel liquéfié (GNL) pour les bateaux et les poids lourds. Cette option nécessite d’investir dans des stations de remplissage et des infrastructures de stockage.

La déclaration fait état d’une option supplémentaire dans l’atteinte d’un système gazier durable : l’utilisation potentielle de certificats verts agréés sur le plan international, tels que définis par le Mécanisme de Développement Propre convenu dans le protocole de Kyoto. A plus longue échéance, le stockage de CO2 pourrait également être utilisé pour la production de Gaz Naturel Synthétique (GNS) provenant des surplus de l’électricité produite par différentes sources d’énergies renouvelables. De plus, gageons qu’au cours des 40 prochaines années, de nouvelles technologies verront le jour, qui contribueront à réduire le CO2 émis lors de l’usage du gaz naturel.