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Energie Bois Suisse s’insurge contre le projet de remplacer le nucléaire suisse uniquement par des centrales à gaz

Madame la Conseillère fédérale suisse Doris Leuthard a présenté le 18 avril 2012 la Stratégie énergétique 2050 de la Confédération. Les thématiques en question concernent, entre autres, les nouvelles centrales au gaz, lesquelles ont vocation à assurer l’approvisionnement en électricité suite à l’arrêté du gouvernement en faveur de la sortie du nucléaire. L’abandon du nucléaire et, en contrepartie, l’encouragement des sources d’énergie fossiles vont-ils dans le sens d’une politique énergétique écologique ?

Energie-bois Suisse s’engage en faveur du combustible bois issu des forêts suisses, renouvelable et neutre en CO2, et présente les contributions possibles du combustible bois à la couverture de la demande en électricité dans le respect de l’environnement.

Le rôle de la biomasse dans la production de chaleur… et d’électricité

Comparée à d’autres sources d’énergie, la biomasse affiche une plus faible densité énergétique. Par conséquent, il convient de l’utiliser uniquement dans de petites installations décentralisées de production d’électricité ou de chaleur. En raison de son coût élevé, le transport sur de longues distances doit être évité. La cogénération utilisant la biomasse peut s’avérer économique pour la production d’électricité combinée à la récupération de la chaleur. La puissance thermique de l’installation dépend des acheteurs de chaleur. L’optimisation de l’exploitation du combustible dans le processus de cogénération permet d’améliorer le rendement total de l’installation. Différents procédés sont disponibles en fonction de la plage de puissance de l’installation.

La cogénération avec gazéification thermique

La cogénération peut faire appel à différentes techniques de gazéification thermique. Les installations dotées d’une plage de puissance élevée utilisent des gazogènes à lit fluidisé ou à lit entraîné. Dans la plage de puissance inférieure, les gazogènes à lit fixe représentent l’option la plus répandue. Le type de gazéification la plus simple utilise des gazogènes dits «à contre-courant». En revanche, les gazogènes à courant continu permettent de produire du gaz d’une qualité sensiblement meilleure. Dans cette plage de puissance, les seuls procédés actuellement connus sont ceux destinés aux combustibles gazeux. Par conséquent, la biomasse solide doit d’abord être gazéifiée afin d’obtenir des gaz de combustion qui, lors d’étapes ultérieures, sont dirigés dans des moteurs à gaz, des turbines à gaz ou des piles à combustible installés en aval et dans lesquels a lieu la production d’électricité. Aussi, dans le cas d’une exploitation décentralisée, seules les petites installations d’une puissance électrique de quelques centaines de kilowatts sont utilisées.

La cogénération dans les installations d’incinération

La biomasse utilisée pour la cogénération dans les installations d’incinération est brûlée dans une chaudière (foyer à grille mobile, chaudière au charbon pulvérisé ou chaudière à lit fluidisé). Les gaz de combustion chauds ainsi obtenus sont alors utilisés pour réchauffer l’eau dans une chaudière à vapeur installée en aval avant d’être dirigés dans la turbine à vapeur pour la faire tourner.

Les grandes installations de cogénération exploitées comme des centrales à vapeur sont utilisées exclusivement dans les réseaux de chaleur urbaine ou les exploitations industrielles de grande taille. L’alimentation des réseaux de chaleur de grande taille ainsi que les centrales industrielles font principalement appel à des turbines à vapeur. Néanmoins, les centrales à vapeur restent de loin les plus répandues.

Dans la plage de puissance inférieure – moins de quelques centaines de kilowatts –, il est principalement fait appel aux processus ORC et aux moteurs à vapeur, lesquels permettent d’atteindre un rendement électrique de 10 à 15%.

La production d’électricité à partir de biomasse dans des installations de cogénération contribue à la couverture des besoins en électricité. En complément de la biomasse, les autres sources d’énergie renouvelables peuvent ainsi couvrir la totalité des besoins en électricité en remplacement de l’électricité issue du nucléaire.

Contact : Martin Arpagaus, +41 44 250 88 17, arpagaus@holzenergie.ch
ou Energie Bois Suisse ou +41 21 320 30 35  (Suisse romande).