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Diminution des coûts de production de l’éthanol lignocellulosique

Le projet NILE financé par l’UE est parvenu à faire progresser la technologie visant à améliorer la production d’éthanol. Les résultats sont positifs et contribueront à soutenir de futurs efforts pour trouver des sources d’énergie alternatives.

La lignocellulose, le principal élément structurel des plantes, permet de produire de l’éthanol comme carburant. L’étape initiale dans le processus nécessite une décomposition des longues molécules de lignocellulose pour libérer les molécules de sucre par une hydrolyse enzymatique. Ceci est suivi d’une fermentation de la levure pour produire de l’éthanol. Malgré les nombreux obstacles dans ce processus, la haute teneur énergétique de la biomasse lignocellulosique a poussé à une étude approfondie de sa conversion en bioéthanol comme carburant.

Le principal objectif du projet NILE («New improvements for ligno-cellulosic ethanol») est d’optimiser la production d’éthanol comme biocarburant pour les transports, ce qui rendra le processus plus rentable. Le coût de l’hydrolyse enzymatique a été réduit en améliorant la performance des cellulases produites par les champignons et en identifiant les étapes de limitation du processus. Ceci a mené à la fabrication de deux variantes de l’enzyme CBH2 qui, entre autres avantages, affichent une meilleure performance. La réduction des coûts est moins importante que prévue initialement, mais des recherches approfondies sur le véritable processus d’hydrolyse ont généré des résultats importants pour la production d’éthanol à partir de la lignocellulose.

Pour renforcer le processus de fermentation, des scientifiques ont développé de nouvelles souches de levure et optimisé la fermentation des sucres complexes. Le projet NILE a aussi développé une meilleure approche qui associe une saccharification et une fermentation simultanées. La performance des nouveaux enzymes et des souches de levure a été testée et l’on a constaté qu’elle était aussi efficace dans le processus d’hydrolyse que les enzymes commerciales actuelles.

Pour ce qui est de la gestion globale des coûts, les propriétés de la lignine (le principal élément de la paroi cellulaire de la plante) ont également été étudiées. L’hydrolyse des résidus de lignine servent d’alternatives aux biocombustibles actuellement utilisés. Cependant, ceci nécessite une attention particulière sur les produits dérivés pendant la combustion.

L’analyse de l’impact socio-économique de la technologie montrait que pour que la production de l’éthanol cellulosique soit rentable, il faudrait disposer de chaînes d’approvisionnement optimisées, d’installations intégrées et d’un marché favorable. Le besoin urgent en sources d’énergie renouvelables associé au fait que les tests sur le bioéthanol dans les moteurs se sont révélés bénéfiques, rend cette technologie en plein essor une option intéressante aux sources d’énergie actuelles.

Contact
Frédéric MONOT
IFP ENERGIES NOUVELLES – RUEIL-MARMAIS, FRANCE
Tél: +33-147-527353  –  Fax: +33-147-527001  –  Courriel : Contact
Site du projet (en anglais) : www.nile-bioethanol.org