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Chine , mesures de pollution de la combustion de la paille

Un article Green & Vert du 16 juillet 2011

Brûlage de paille de riz en Chine, photo Mohammad J. Taherzadeh, Université de Borås, Suède

Pour gérer, il faut connaître, et pour réduire les émissions polluantes, il faut les mesurer. Jusqu’à maintenant, personne n’avait fourni de données précises sur la pollution issue de la combustion des pailles de blé, riz et maïs très répandues en Chine. C’est désormais chose faite.

C’est une équipe de scientifiques dirigée par le professeur Chen Jianming qui a publié les résultats de son étude dans la revue Environmental Science & Technology. L’équipe vient du département d’ingénierie environnementale de l’université Fudan de Shanghai.

Après avoir créé un four hermétique spécial équipé d’instruments de métrologie extrêmement précis, ils ont mesuré les émissions de divers polluants générées par différents types de paille. En rapportant ces mesures à la quantité produite de paille et la proportion brûlée (références de 2004), l’équipe a pu estimer la contribution de cette pratique aux émissions nationales.

Résultats : une tonne de paille de riz dégage environ 260 kilogrammes de particules polluantes et 791,3 kg de CO2. Ces valeurs sont respectivement de 110 kg (particules) et 1557,9 kg (CO2) pour la paille de blé et de 390 kg (particules) et de 1261,5 kg (CO2) pour la paille de maïs.

Pratique ancestrale

Rapportée aux quantités brûlées pendant l’année 2004, la pratique a donc dégagé en une seule année 23 millions de tonnes de monoxyde de carbone, 250 millions de tonnes de CO2, 280.000 tonnes de NOx et 1.088 tonnes d’Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques. Des quantités gigantesques.

En effet, à titre de comparaison, ces émissions sont comparables à celles dues au transport routier en France. Selon le rapport “émissions de  polluants des transports routiers en France”, le secteur était responsable en 2010 de l’émission de 176 millions de tonnes de CO2 et de 500.000 tonnes de NOx.

La Chine est le plus gros producteur de pailles au monde. Une habitude ancestrale veut que les agriculteurs en brûlent une grande partie, soit comme combustible pour alimenter leurs fours et cheminée, soit directement dans les champs après séchage.

La mesure précise des émissions générées par ces pratiques va permettre à l’administration de mettre en place le cadre de réduction des émissions dans le pays en prenant pleinement en compte ce contributeur important.

stdaily.com

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Source : Green & Vert le 16 juillet 2011